Eglise Evangélique Assemblée de Dieu de Thiers

 
J'ai été opérée le 8 Mars 2002 au C.H.U de Clermont-Ferrand d'une hydrocéphalie par le neurochirurgien David Fischer. Cette maladie avait provoqué de graves troubles physiques et mentaux dans mon corps. Avant cette opération, je tombais dans la rue, sentant arriver la chute, mais ne pouvant rien faire pour l'éviter. Il m'était impossible de me relever seule. Mon médecin traitant est venu me voir et après m'avoir examinée m'a conseillé d'aller voir M. Hirtum, neurologue au C.H.U. Devant mon hésitation et mes craintes, mon médecin m'a dit « Mme Bayeux : soit vous me laissez m'occuper de vous et vous faites ce que je vous dis, soit vous refusez et je pars. J'ai d'autres patients à visiter. » Là, je n'ai pas pu faire autrement, j'ai donc obéi et je me suis retrouvée à l'hôpital dans un triste état physique et moral. Pendant quatre jours, j'ai subi toutes sortes d'examens pour le cerveau et c'est là qu'a été découverte mon hydrocéphalie. J'étais dans l'incapacité de marcher et parler correctement, je ne pouvais plus rien faire, j'étais un légume, sans aucune réaction. Lorsque le professeur Hirtum est rentré dans ma chambre et m'a dit ce qui m'arrivait et ce qu'il prévoyait de faire, je n'ai eu aucune réaction. Ensuite, j'ai été opérée et c'est M. Fischer qui est venu dans ma chambre pour m'expliquer ce qu'il allait faire le lendemain. Il n'a oublié aucun détail. N'avait-il pas peur d'effectuer de telles opérations ? « Vous savez, Mme Bayeux, souvent je suis à deux millimètres du cerveau, n'ayez aucune crainte ! » On m'a opérée, il m'a placé une valve au niveau du cerveau avec un drain qui part de cette valve jusque dans mon estomac pour drainer le liquide rachidien. Suite à l'opération, je pensais être guérie, mais tout a recommencé, les chutes sont revenues. Retour au C.H.U, le professeur Kalil, après d'autres examens au cerveau, s'est aperçu que j'avais un décollement sous-dural, c'est-à-dire que mon cerveau se décollait du crâne. Il se ressaisissait et suite à ça, j'ai dû boire de l'eau, soif ou non, pour irriguer mon cerveau. Mais je n'étais pas guérie pour autant... Mon état physique s'est dégradé à tel point que le médecin a dit à mon fils Amori : « Je donne cinq à dix ans à ta mère, elle n'ira pas plus loin. »
Pendant quatre ans et demi, j'allais de mon fauteuil roulant à mon lit, je vivais dans le noir, car je ne voulais plus voir le soleil, je ne pouvais que manger des compléments alimentaires, il fallait que mon fils ou mon ADMR me fasse manger. J'étais incapable de me nourrir seule, de faire quoi que ce soit. Pour me laver, c'était pareil, il y avait des aides soignants et des infirmières qui venaient à la maison. J'avais des fuites urinaires, je portais en permanence des couches, je n'étais plus rien et j'appelais la mort. Dans une grave dépression nerveuse, je levais le poing vers Dieu. Le docteur ne savait plus quoi me donner. Voilà le traitement : Deroxat :1 le soir, Lexomil : ½ au coucher, Atarax 25 : ½ matin, midi, 2 au coucher et Bromazepam. Je prenais tant d'antidépresseurs que cela me donnait des brûlures au niveau de l’œsophage et là aussi j'ai dû prendre un traitement. Chaque fois que mon docteur changeait mes antidépresseurs, cela me rendait malade. Je vomissais et je ne supportais aucune nourriture. Mon fils Amori et mon ADMR mettaient ½ heure pour me faire manger un yaourt, un complément alimentaire, plus un jus de fruit. J'étais dans une grande détresse et cela a duré pendant des mois, des années... Jusqu'au jour où « grâce à Dieu », le pasteur Mirko Tassone m'a téléphoné pour me demander si j'acceptais de le recevoir.Clouée dans mon fauteuil roulant, je l'ai vu et j'ai été surprise : son calme, son regard plein d'Amour, le regard de Jésus-Christ. Je ressentais une telle culpabilité, une tristesse immense ravageait ma vie, j'ai pu pleurer et raconter au serviteur de Dieu ce qui m'était arrivé. Ce jour-là, Jésus-Christ m'a ouvert ses bras. Enfin je n'étais plus seule pour me battre ! Il faut dire que mon fils Amori s'est donné beaucoup de mal pour s'occuper de moi et lui aussi a souffert de me voir dépérir à vue d’œil. Mais le Seigneur Jésus m'a touchée et par le Saint-Esprit, tous mes péchés sont revenus à ma mémoire. Un soir, j'ai prié, même crié à Dieu de me pardonner, car tout remontait à la surface et j'avais honte de ce que j'avais fait de ma vie. Plus je priais, plus je pleurais, me sentais sale, misérable et disais « Seigneur Jésus, tu ne peux pas me pardonner, j'ai trop de péchés, je suis sale » n'osant pas lever les yeux au ciel.Petit à petit, mon état de santé s'est amélioré, mon docteur a réduit les antidépresseurs jusqu'au moment où ce fut fini : je n'en ai plus pris ! Pendant des années, je n'ai pas quitté mon fauteuil et le 6 décembre 2008... j'ai marché dans les rues d'Ambert, au bras de mon fils Amori. Les commerçants m'ont vue debout, eux qui m'avaient toujours connue assise dans mon fauteuil ont été très étonnés et heureux pour moi, même mon coiffeur m'a dit que mes cheveux avaient changé (avant je les arrachais). Tous les mois, j'ai dû me faire faire une prise de sang car en opérant le cerveau, la glande thyroïdienne s'est pratiquement arrêtée. La personne qui est venue me faire la dernière prise de sang était la même qui m'avait faite la première. J'étais debout, heureuse de pouvoir lui dire ce que Christ avait fait pour moi.Quelle grâce mon Dieu, quel bonheur enfin je vis, je respire, le souffle de ma vie, c'est Jésus-Christ. Je le dois à mon Seigneur et Sauveur Jésus. Quelle joie de pouvoir marcher, de bénir Dieu pour chaque instant, chaque jour. Il m'a sauvée, le poids de mon passé, ma culpabilité... Jésus a tout porté à la Croix par Son sang et Sa toute puissance ! Même les personnes qui m'ont vue malade et dans mon fauteuil ont été touchées devant un tel miracle. Pour eux, c'est psychique... moi je sais en qui j'ai cru. Jésus-Christ m'a sauvée, libérée de mes chaînes et guérie.Que Son Saint Nom soit béni !!!